Last Action Hero...

Publié le par la-critique-facile

     Doux Jésus ! Y a des choses dans la vie qu’il vaut mieux éviter de voir avant d’y être préparé. Si Spankwire m’a laissé aussi septique qu’une fosse, les scènes de pseudo chevauchement entre les persos de Dragon Age Origins m’a été aussi agréable que le trajet d’un godemiché dans le rectum. Pour dissiper ces effets nocifs qui ont attentés à mes 5 neurones coupables de mon échec scolaire, je me suis lancée à corps perdu dans la création divine : --> Last Action Hero.

 

 

 

     Bon, déjà si t’as pas vu Last Action Hero… c’est pas que t’as raté ta vie, mais t’en es pas loin. Ou alors, c’est peut-être une raison pour sombrer dans l’alcoolisme. Enfin bref, j’avais le choix entre une superbe émission sur les canards et le 71ème épisode du Destin de Lisa, mais l’appel du Schwarzy a été plus fort que tout. En fouillant dans mon disque dur externe, un peu par hasard, un titre m’a littéralement sauté à la face et en moins de 3 secondes, j’avais cliqué sur le fichier et levé le poing en un geste triomphant.

     J’ai cliqué, j’ai looké, j’ai liké ! Autant dire que là, j’étais épanouie.

J’aurais pu m’arrêter là, finir le film avec le sentiment d’avoir réussi ma vie, mais je me suis souvenu d’une conversation avec un pote intime où je disais vouloir faire une critique de ce chef-d’œuvre. J’entends par « intime » cet instant de complicité durant lequel il m’a entendu expulser de mon être la troisième tournée de rhum que mon estomac avait gardé de la veille. Court, mais intense.

 

Alors Last Action Hero, c’est quoi ?

 

   

      Mis à part la performance physique de l’acteur (muscles, cascades, p’tit cul moulé, gros calibre… etc.), le film est une perle. L’histoire nous fait suivre le petit Danny, futur homosexuel quand on voit à quel point il kiffe Jack Slater, son héros de film préféré. Son amour pour l’acteur est tel qu’il en sèche régulièrement l’école pour voir encore et encore le dernier Slater, ce qui n’a pas l’air de vraiment alerter sa pauvre veuve de mère. Mais le petit Danny a un pote psychotique qui lui offre un ticket magique dont le pouvoir est de faire ce que bon lui semble… « lui », c’est le ticket. Un ticket qui a une conscience, c'est flippant. Même si l’idée est sympa au premier abord quand on s’imagine avec Jessica de « Qui veut la peau de Roger Rabbit » ou face à un porno, ce n’est pas une raison pour baisser sa gaule garde. Imaginez maintenant que vous soyez devant Massacre à la Tronçonneuse… Bandant, non ? Cela dit, j’dis pas que ça doit pas être utile quand on combine Gripsou le clown cabriolant aux Télétubbies, mais ça fout les chocottes. D’ailleurs, c’est pour ça que Nick, le pote douteux du petit Danny, n’a jamais osé l’utiliser ce ticket ! Remarque, c’est même pas dit que ça aurait marché puisque cette connerie fait ce qu’il veut QUAND il veut.

     Ceux qui ont vu le film conviendront qu’à aucun moment le ticket n’obéit à la volonté de Danny, c’est lui qui décide de se mettre à briller et de faire sortir une bombe dans la salle via l’écran du cinéma. Encore autre chose, Danny pourra bien faire ce qu’il veut pour revenir dans son monde, le secouer, l’astiquer, le frotter (tout est une question de stimulation), le ticket ne bronchera pas d’un poil. Par contre, lorsqu’il tombe entre les mains du grand méchant (Ô combien charismatique !), là c’est la porte ouverte aux conneries en tout genre ! Et voilà que je t’aide à traverser les murs alors que tu marches parce que prendre la porte, c’est une perte de temps ; à passer dans le monde réel après une beigne pour t’éviter de t’exploser contre le placo ; à t’extirper en douce du taxi avant que celui-ci ne s’encastre dans celle du héros ; à faire sortir d’autres méchants histoire de te faciliter la tâche… jusque et y compris LA MORT >> TADA! Et pour moi, voir Gandalf se ramener avec une toge noire et une faux, c’est le bonheur !
     Ah ! Si seulement ce ticket avait existé au moins dans notre jeunesse, alors que nous rêvions encore de posséder ce connard de Pikachu ! Que n’aurions-nous pas donné pour pouvoir clamer un « ATTAQUE ECLAIR !!!!!!!! » tonitruant pendant que la bestiole tant convoitée s’élance dans les airs avec un décor apocalyptique !?

 

     Bon, je crache un peu sur ce film depuis tout à l’heure, mais le fait est que je l’aime. Et l’une des raisons, c’est ÇA ! Le Style, la Classe, le Goût ! L’homme de ma vie. Mon homme de ménage… ou de ramonage, tout dépend du point de vue. Eh ouais, quand on a un méchant aussi charismatique, on peut difficilement dire non. L’élégance, le style linguistique, la voix un peu pincée qui provoque en moi les prémices d’un orgasme… il est quand même le seul à pouvoir s’adresser directement au spectateur sans que je crie au scandale pour le non-respect des règles cinématographiques !
« Si Dieu était un méchant… ce serait moi. »
     Dis comme ça, ça a l’air con mais en vrai ça passe vachement mieux. Fort heureusement, ce n’est pas la seule chose qui donne sa saveur au film ! Les répliques. Comment décrire ce sentiment de plénitude qui m’envahit quand parviennent à mes esgourdes les calembours et les références que peuvent faire les acteurs ? Mais qu’ouïs-je ? Qu’entends-je ? Qu’accoustiquais-je ? Telles sont les questions qui se sont précipitées à l’abordage de mon encéphale ! Impossible de passer à côté des clins d’œil récurrents sans tortiller du fion en voyant le méchant d’« Amadeus », la Mort du « 7ème Sceau », Sharon Stone en robe blanche sortir d’un commissariat en même temps que le T-1000 de « Terminator 2 » et Stallone prendre la place de Schwarzy sur l’affiche du même film... ou quand on voit Danny répéter à tue-tête que Jack Slater n’est autre qu’Arnold Schwarzenegger !
     Ah oui, j’avais oublié de préciser… le but de cet abruti de Danny sera d’expliquer par tous les moyens possibles que Jack Slater n’est qu’un personnage de film. Sympa le gosse. L’amour rend aveugle, dit-on ? Bein là, il rend clairement con ! Non mais sérieusement… si vous vous retrouviez devant votre idole (irréelle, j’entends), est-ce que la première chose qui vous passe par la tête est de lui expliquer par A + B qu’il n’est qu’un fake de capitaliste américain et que toute sa misérable vie n’est qu’un putain de mensonge monté de toute pièce par des producteurs Hollywoodiens courant après le bénéfice et la rentabilité de leur produit !!!??? Que si son gosse de 5 ans s’est explosé la face contre le bitume 6 étages plus bas, ce n’est pas à cause de la volonté divine mais celle d’un connard en costard noir derrière un bureau en or massif appelé « Scénariste » ? Non mais vous vous imaginez l’horreur du traumatisme que votre héros subirait par votre faute ? Et encore, là ça va que c’est Schwarzy ! Lui il le prend cool-Raoul, ça lui plaît pas, mais il s’en remet vite et continue de vouloir défoncer la gueule à Benedict ! (oui, Benedict c’est le grand méchant… c’est la faute des scénaristes) C’aurait été moi, j’aurais pas tenu le choc. Déjà que je pleure quand je vois que Mufasa n’arrive toujours pas à survivre dans le ravin des gnous au bout du 23ème visionnage…
     Malgré tout, c’est drôle et touchant et c’est tout ce que l’on attend en vérité. Le méchant est méchant, le gentil est gentil, le con est très con… on s’y retrouve et on se marre bien. Bien sûr, vu comme ça on dirait que j’ai descendu l’un de mes films cultes, mais c’est parce que tout ce qui est critiqué ici est vrai et surtout voulu ! Et ça, c’est excellent ! Les acteurs se foutent royalement de leur propre gueule et exposant les clichés des films dans lesquels ils ont pu jouer. Et c’est pour ça qu’on se sent proche du petit Danny : chaque référence qu’il est le seul à voir ou à comprendre, on les partage également. La preuve en est que l’on se dit exactement la même chose que lui quand il voit arriver le collègue de Slater, John Persévère [] interprété par le célèbre Fahrid Murray Abraham.
« Fais attention, Jack ! Il a tué Mozart ! »
     On a beau dire, mais quand on reconnait sa tête, on se dit exactement la même chose ! Et comme pas mal d’acteurs ont gardé le même style de rôle à cause de leur faciès, on sait d’avance que ça va être un gros connard !
     Bon, pour mettre un terme à cette description plus que subjective, je dirai simplement que Last Action Hero est une référence à connaître, à voir au moins une fois et à partager. Après tout, ça passe toujours très bien lors d’une soirée canapé entre potes. Et pour vous remercier d’avoir tenu jusqu’au bout de ces lignes, voilà un petit extrait qui résume bien ma pensée.

 

 

P.S : Surprise ! Je viens de voir qu’en tapant « Jack Slater » sur  Google, on tombait sur deux ou trois photos de films pornos sympathiques comme « Les Castings de Jack Slater ». Non mais vive la pertinence, quoi ! 
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